Mariama
Scène de la Rivière
jeudi 25 mai 2017
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Mariama ressemble à notre nouvelle planète, à ce monde ouvert où les identités sont en mouvement, où les appartenances sont toujours multiples, emmêlées, intriquées.

Sa voix a le grain et l’élan des voix d’Afrique de l’Ouest, la douceur et la limpidité des voix pour lesquelles on a inventé le lied, jadis en Allemagne. On y entend aussi l’écho des divas du jazz ou de Tracy Chapman, la gouaille des grandes faiseuses de tubes de Londres ou de New York, la profondeur spirituelle du reggae ou de la soul old school. Libre, inspirée, sensible.

 

Ses chansons ont la tendresse des consolations, la lumière des printemps radieux, la chaleur du soleil d’après-midi. 

 

Mariama est née à Freetown et a grandi à Cologne. Une métisse germano-sierraléonaise ? Pas seulement : "J'ai un grand-père né à Prague, l'autre est originaire de Foutah Djallon en Guinée et appartient aux périples nomades nommés Fulani, Fula ou Peul. Ma grand-mère allemande a des ancètres norvégiens et français.

Depuis l'enfance elle vient en France voir sa famille. Sa récente installation à Paris lui a permis de découvrir la scène musicale urbaine locale ainsi que le mouvement de la musique ouest-africaine. Des nouveaux horizons s'ouvrent et de nouvelles inspirations ont trouvées leur chemin dans sa musique. 

 

"Omnia mea mecum porto" : Mariama a marqué son bras d'une phrase latine attribuée au philosophe Bias de Priene, un des sept sages de Grèce, qui outre sa jolie calligraphie et profonde sonorité, lui permet de se rappeler que le plus important n'est pas ce qu'on possède mais bien qui on est.

 

 "Une des meilleures choses est de savoir qui tu es et ce que tu es venu faire dans cette vie. Je suis ravie de l'avoir découvert assez tôt à travers la musique. Cela m'amène à des endroits où je ne m'attendais jamais à aller, mais c'est bien plus que cela." 

 

Voilà pourquoi les chansons de Mariama émeuvent aussi directement et restent si facilement en mémoire : elles sont habitées. "Il m’arrive de poser la main sur l’épaule d’une amie et d’entendre une mélodie. Parfois, j’entends une mélodie en rêvant et, au matin, je n’arrive pas à la rattraper. Ce n’est pas grave : il y a une mélodie pour chaque émotion, chaque pensée, chaque moment, chaque situation, chaque sentiment. Il suffit de l’entendre."